Personnages

Acilie

Acilie était l’unique fille d’Adalinde de Myrenthrée d’Isicourt, arrivée en forêt avec sa mère à l’âge de quinze ans, sous le Républicat de Solis III, troisième du nom, et, toujours, démocratiquement élu ; grâce au lobbying de suprêmes collèges électoraux à la solde du pouvoir en place, plus qu’enraciné.

Adalinde de Myrenthrée…

Adalinde était à cette époque désœuvrée, en dépit de son bagage et de son éducation ; car elle avait renvoyé dans leurs lubriques fiefs des hardes de fifrelets, qui avaient bien des vues sur elle et son allure éminemment féminine. (…)  

Adalinde avait donc élevé seule sa fille, dans un environnement si hostile qu’elle avait fait de la demoiselle un roc de détermination, de courage et de bravade. Nul enseignement officiel ou pernicieux ne l’avait dès lors atteinte. Adalinde avait transmis à Acilie tout ce qu’elle savait, et rien que ce qu’elle savait, mais elle en savait beaucoup !… Acilie était devenue, au fil du temps, aussi douée que sa mère, aussi révoltée par le cours de la vie, aussi féroce et dure que la nature peut l’être en bien des circonstances…

Kildor

Kildor était un bel androïde d’un mètre quatre-vingts, d’une quarantaine d’années, au teint aussi bleu que les tonalités d’un ciel d’été… Une loi votée par la « Convention mondiale de 2084 » avait imposé que la carnation des créatures cybernétiques fût distincte de celle des humains qui, depuis lors, ne voyaient plus leur différence de couleur de peau, comme ce put être le cas jusque vers la fin du vingt-et-unième siècle. L’épiderme de ces derniers couvrait alors toutes les nuances du blanc et du noir avec, parfois, des pâleurs cireuses. Seuls les androïdes étaient « hommes et femmes de couleur », et leurs tissus cutanés s’étaient ouverts à toute la gamme chromatique, hormis le noir et blanc et, naturellement leurs dégradés, réservés aux seuls homo sapiens.

Kildor possédait de grands yeux d’un jaune profond. 

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